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    27 juillet 2010

    J'ai entamé le prologue de 87 pages enthousiaste et ravie de lire un essai sur le Mal dans la littérature classique, chez les grands auteurs : Dumas, Stevenson, Poe, Austen, Dostoïevski, et chez d'autres que je n'ai jamais lu.

    Je dois dire qu'il vaut mieux avoir lu les oeuvres cités dans cet ouvrage, sous peine de n'avoir pas la moindre idée de ce dont Pietro Citati parle et d'être totalement perdu. J'ai bien essayé de suivre le fil de ses idées, mais lorsque vous ne connaissez ni les personnages, ni même l'histoire d'une oeuvre, il faut bien dire que ce n'est pas simple. J'ai donc pris le parti de ne lire que les chapitres concernant des auteurs et des oeuvres que je connaissais, ce qui me laissait encore pas mal de pages à lire.

    Dans les prochaines lignes, vous trouverez quelques petites choses anecdotiques que j'ai apprises sur certains auteurs.

    Jane Austen : Les premières pages consacrées à Jane Austen nous parle des lettres qu'elle écrivit, principalement à une de ses soeurs, de ses voyages avec sa famille et des derniers jours de sa vie.

    Les suivantes sont une analyse rapide de ses oeuvres. Selon Pietro Citati, aucun des personnages féminins présents dans les livres de Austen ne sont inventés de toute pièce. Chacun d'entre eux représente une part de la personnalité de Jane Austen. Ils ne seraient qu'une projection d'elle-même.
    "(...) Peut-être sont-elles des projestions. Peut-être que, chaque fois, Jane Austen s'immergeait en elle-même ; elle contemplait une partie de son être, qui se révélait alors à elle, et en façonnait un personnage qui ensuite se détachait d'elle et s'éloignait d'un pas léger, pour devenir une figure."

    Alexandre Dumas : Peut-être que vous le saviez déjà, mais j'ai appris qu'Alexandre avait failli être le filleul de Napoléon et Joséphine. "Faillit" parce qu'au dernier moment, ces deux-là n'ont pas respecté leur promesse.
    Lorsqu'il est monté à Paris, à vingt ans, il ne connaissait absolument rien à la littérature. Alors comment en est-il venu à écrire me demanderez-vous ? Et bien, il semblerait qu'il était très ambitieux et qu'il voulait conquérir notre bonne vieille capitale. Or à cette époque, Paris était la ville du théâtre et des mots par excellence et quoi de mieux que de devenir écrivain pour arriver à ses fins ?
    Enfin, et ce n'est pas très glorieux, si Alexandre Dumas a produit des centaines et des centaines d'écrits en tout genre, c'est en grande partie parce qu'ils avaient dérobé ceux-ci. Il se "contentait" de les arranger "à sa sauce".

    Edgard Poe : Il semblerait bien que monsieur passait son temps à mentir pour tout et n'importe quoi.
    "Poe mentait toujours, systématiqument, sans aucune raison et sans but, déformants des faits insignifiants." (p159)
    Il est mort seul, aucun membre de sa famille n'étant même venu pour ses funérailles.

    Je vous passe Charles Dickens qui, selon l'auteur, est vraiment merveilleux.

    Dostoïevski a écrit Crime et Châtiment après avoir lu dans un journal qu'un jeune homme avait assassiné deux vieilles femmes.

    Lewis Caroll n'était qu'un psudonyme. En réalité, Lewis s'appelait Charles Lutwidge Dogson et il était révérend. Il cultivait des amitiés avec des petites filles qu'il invitait chez lui et prenait en photo. Ce qui, entre nous, je trouve un peu étrange.

    Je crois que vous aurez remarqué que dans ce que j'ai raconté, il n'y a aucun lien avec le Mal comme le laissait supposer le titre. Et pour cause, l'auteur n'en parle absolument pas. Cet essai est plus une analyse/biographie des auteurs, de leurs oeuvres et de leurs personnages.

    J'ai apprécié la simplicité de l'oeuvre. Ce n'est pas un de ses essais où vous ne comprenez rien à ce que l'auteur raconte et où vous êtes obligé de regarder dans le dictionnaire tous les trois mots. Non, cet essai est tout à fait clair et facile à comprendre et je m'y replongerai volontiers quand j'aurai lu les autres ouvrages et auteurs cités. Autre avantage, vous n'avez pas besoin de le lire d'un traite. Vous pouvez passer directement d'un chapitre à un autre en fonction de ce que vous lisez, revenir en arrière, sauter 150 pages, tout est possible.

    Je recommande donc, mais pas en tant qu'ouvrage sur le mal chez les auteurs du XIXème siècle.