Collection Arléa Poche

Découvrez Arléa Poche, une collection qui rassemble textes de littérature française et étrangère, grands classiques de l'Antiquité, essais et récits de voyages !

10,00

CA N'EXISTE PAS L'AMÉRIQUE
Carnets de route
Dominique Falkner
" Vous êtes indienne ?
- Ça se voit, non !
- De quelle nation. Oneïda, Kickapoo, Sauk, Fox ?
- États-Unis d'Amérique. "
Ça n'existe pas l'Amérique !
Lorsque Henry Miller écrit cette phrase volontairement provocatrice, il suggère simplement qu'il y a autant d'Amériques que d'histoires de migrations et de conquêtes.
Dominique Falkner relie Chicago aux confins du Montana comme il peut, en stop, en voiture, en camion, en car, en train, et même à pied. Au hasard des rencontres et des conversations, c'est un pays inattendu et insolite qui se dévoile, avec Sam, vieux cow-boy pour qui la vie, c'est d'abord beaucoup de jours ; Bridget, jeune adepte d'une secte new age ; le poète Chippewa ; un danseur professionnel indien en route pour un powwow ; mais aussi une ancienne ballerine retirée dans une communauté amish ; et Joan, la fille qui n'aimait pas l'Ouest.
En route !
Prix : 10 euros
224 pages, 2012, EAN 9782869599857


Iie et iiie "tusculanes"

Arléa

8,00

Les livres II et III des Tusculanes sur la souffrance ont traversé les âges.
Cette réflexion est un baume de sagesse pour notre mal de vivre.


Cette lettre ouverte est en réalité la description d'un monde qui, désormais, n'existe pas plus que celui des personnages de La Comédie humaine. Les mours des voyous ont bien changées, et nos truands d'aujourd'hui ne semblent plus vraiment régis par le code de l'honneur cher à Simonin. Mais la force des grands écrivains, c'est de donner vie à des caractères, des destins trempés dans l'intemporel, et de faire lever dans le cour des lecteurs des émotions qui, elles, ne « passeront » jamais. Albert Simonin est un homme de haute culture qui ne s'est jamais pris au sérieux, et c'est avant tout un grand écrivain : on s'en rendra compte à la lecture de ces deux textes (suivis d'un glossaire de l'argot du Milieu). Mais si le monde des voyous fascine Simonin, c'est en premier lieu par la langue, le vocabulaire, la grammaire et la syntaxe. Depuis François Villon, le Milieu a toujours connu ses « compagnons de route », et des écrivains comme les Darien, Carco et autres Boudard ont en France leur place d'honneur à la fois dans la truanderie et dans les lettres. Ces deux fantaisies littéraires, truculentes et percutantes, méritent de rencontrer de nouveaux lecteurs, jeunes et enthousiastes, et si l'argot de ce Milieu-là peut nous sembler d'un autre âge, rien ne nous empêche de lui trouver place à côté des autres grandes « langues vertes » historiques : les jargons, jobelins, javanais, et autres verlan.


8,00

(Texte provisoire)
Le propre de Port Royal pour moi, c'est l'invention passionnante - même si elle est difficilement concevable pour l'esprit - d'une communauté de solitaires. Le mot de "solitaire", au sens que leur donnaient les Jansénistes, est finalement aussi beau qu'il est énigmatique. Les "solitaires" désignaient des hommes de la société civile, aristocrates ou riches bourgeois, qui optaient pour les mours des couvents (ses abstinences, ses silences, ses austérités, ses veilles, ses tâches, ses lectures) mais qui refusaient de s'y lier par des voux. [.] Ils quittaient la cour pour franchir vingt kilomètres et se retrouver dans un bois. Ils ne se guidaient sur aucune règle extérieure, n'obéissaient à personne, jaloux seulement de leur retrait du monde. [.] Ils étudiaient. Ils ne tutoyaient personne. Ni Dieu, ni les enfants, ni les pauvres, ni les bêtes. Ils saluaient les corneilles, admiraient leurs becs durs et noirs et caressaient les chats. En 1678 les derniers solitaires furent contraints de quitter la ferme des Granges sous peine d'incarcération ou de bûcher. En 1711 Port Royal fut rasée sur l'ordre du roi Louis XIV en sorte qu'il "n'y restât pas pierre sur pierre". Puis, à la fin de l'automne, alors que le froid était très vif, que la terre était couverte de neige, les tombes furent ouvertes. Les chiens affamés, les corbeaux, les corneilles, les souriceaux des champs dévoraient ce qui restait de chair sur les os des saints qui étaient morts. Ils dévorèrent Racine. Ils dévorèrent Monsieur Hamon qui avait été son maître.
Dans ce texte intime et tendre, Pascal Quignard écrit - comme une partition - le mystère et l'engagement de la vie d'un lettré solitaire. Il chante la ligne mélodique du Dernier Royaume, les rois sans couronne et les ruines du Havre qui le virent naitre.


8,00

Enfin traduit en français, ce livre révèle un continent perdu. Gilles Ménage consacre une ou deux pages à chacune des femmes, pour la plupart inconnues, qui firent profession de penser par elles-mêmes depuis l'Antiquité classique jusqu'au haut Moyen Âge, démontrant par là, avec Alexandre Vialatte, que la femme philosophe remonte à la plus haute Antiquité !
Longtemps on nous a dit que le savoir n'avait qu'un genre. Longtemps on a oublié que l'art de la conversation était œuvre commune. Et longtemps, enfin, on a oublié de traduire les textes latins de l'âge classique français. L'Histoire des femmes philosophes, parue en 1690, répare une injustice.
Enfin traduit en français, ce livre révèle un continent perdu. En savant et en homme du monde éclairé, Gilles Ménage consacre une ou deux pages à chacune des femmes, pour la plupart inconnues, qui firent profession de penser par elles-mêmes depuis l'Antiquité classique jusqu'au haut Moyen Âge, démontrant par là, avec Alexandre Vialatte, que la femme philosophe remonte à la plus haute Antiquité !