La trilogie du Melkine / Le Melkine

Olivier Paquet

Atalante

  • Conseillé par
    6 janvier 2013

    Le thème du roman m’attirait mais j’aurais aimé qu’il soit incarné par des personnages davantage fouillés (seuls le professeur nouvellement arrivé, Indira, et Ismaël, l’élève atypique, ont trouvé grâce à mes yeux) et donc plus crédibles, ce qui aurait rendu la narration plus captivante. Azuréa, la Technoprophète, m’a paru factice. J’y ai vu plutôt une créature à la Jodorowsky, tout en (seins et) outrances (malgré une explication de son comportement par un traumatisme de jeunesse bien trouvée) qu’une personnalité vraisemblable, ce qui est dommage puisque c’est elle qui s’annonce comme le vecteur des bouleversements à venir. Paradoxalement, quand on connaît sa nature, j’ai plus aisément cru à l’Ecuyère, dont la présentation est saisissante de vérité.

    Le récit proprement dit se tient, même si la communauté scolaire peine un peu à exister sous nos yeux et le rythme s’accélère dans le dernier tiers. Sur le fond, nombre d’éléments m’ont intéressée : le thème du conditionnement en particulier, avec les spécificités qu’il peut générer pour les planètes (le mode de fonctionnement de la planète Babil-one, pour ne citer que lui), voire les chemins aberrants vers lesquels il lui arrive de les mener (cf le devenir de la planète Solaris); la conception du Melkine comme unité à part échappant à ce conditionnement ; l’organisation matérielle du vaisseau, fascinante.

    Au final, « Le Melkine » est un roman que j’ai lu sans déplaisir car certains aspects me séduisaient mais qui, globalement, ne m’a pas passionnée.