- EAN13
- 9782130806790
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 23/02/2011
- Collection
- Recherches scientifiques
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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L'enfant, la mère et la question du père
Un bilan critique de l'évolution des savoirs sur la petite enfance
Gérard Neyrand
Puf
Recherches scientifiques
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Beaucoup plus qu’on ne peut généralement le penser, l’attitude des parents à
l’égard de leur enfant, la façon dont ils se le représentent et les relations
qu’ils entretiennent avec lui sont tributaires de l’état des connaissances
savantes sur la petite enfance. Ce sont ces savoirs issus de la médecine, de
la psychologie, des sciences humaines, qui délimitent le cadre de référence à
travers lequel l’enfance est perçue. Les normes éducatives mais aussi les
attitudes de tout un chacun à l’égard de l’enfant sont façonnées par ces
discours savants. La parentalité — l’art d’être parent —, qui semble pourtant
si naturelle, y trouve sa légitimité.L’étude de l’évolution de ces savoirs
depuis la dernière guerre mondiale montre bien l’importance de ceux-ci comme
cadre de référence de la société à l’égard du petit enfant. Mais ces savoirs
évoluent, et bien souvent de façon contradictoire et conflictuelle.
L’importance prise récemment par la question du père et les polémiques
développées auparavant sur l’intérêt de l’accueil collectif le montrent à
l’évidence. En fait, la légitimité du discours scientifique masque son
caractère hypothétique, alors même que la diffusion de ce discours par les
médias tend à le constituer en discours de la vérité.Le chemin est long de
l’émergence de la théorie de la carence maternelle après-guerre aux
questionnements sur la filiation suscités par les techniques de procréation
médicalement assistée. Une image se construit, celle de l’enfant-sujet à
multiples facettes?: l’épanouissement, la performance et la vulnérabilité.
L’impact des théories psychanalytiques s’y donne à lire. Plus récemment, les
travaux sur les apprentissages précoces favorisent l’investissement parental
sur les performances d’un «?super bébé?» qui devra affronter l’âpreté de la
compétition scolaire et sociale. Autant d’approches montrant qu’à l’heure
actuelle, le petit enfant est constitué en enjeu social de la parentalité, et
plus globalement encore, de la conception de la personne humaine.
l’égard de leur enfant, la façon dont ils se le représentent et les relations
qu’ils entretiennent avec lui sont tributaires de l’état des connaissances
savantes sur la petite enfance. Ce sont ces savoirs issus de la médecine, de
la psychologie, des sciences humaines, qui délimitent le cadre de référence à
travers lequel l’enfance est perçue. Les normes éducatives mais aussi les
attitudes de tout un chacun à l’égard de l’enfant sont façonnées par ces
discours savants. La parentalité — l’art d’être parent —, qui semble pourtant
si naturelle, y trouve sa légitimité.L’étude de l’évolution de ces savoirs
depuis la dernière guerre mondiale montre bien l’importance de ceux-ci comme
cadre de référence de la société à l’égard du petit enfant. Mais ces savoirs
évoluent, et bien souvent de façon contradictoire et conflictuelle.
L’importance prise récemment par la question du père et les polémiques
développées auparavant sur l’intérêt de l’accueil collectif le montrent à
l’évidence. En fait, la légitimité du discours scientifique masque son
caractère hypothétique, alors même que la diffusion de ce discours par les
médias tend à le constituer en discours de la vérité.Le chemin est long de
l’émergence de la théorie de la carence maternelle après-guerre aux
questionnements sur la filiation suscités par les techniques de procréation
médicalement assistée. Une image se construit, celle de l’enfant-sujet à
multiples facettes?: l’épanouissement, la performance et la vulnérabilité.
L’impact des théories psychanalytiques s’y donne à lire. Plus récemment, les
travaux sur les apprentissages précoces favorisent l’investissement parental
sur les performances d’un «?super bébé?» qui devra affronter l’âpreté de la
compétition scolaire et sociale. Autant d’approches montrant qu’à l’heure
actuelle, le petit enfant est constitué en enjeu social de la parentalité, et
plus globalement encore, de la conception de la personne humaine.
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