- EAN13
- 9782213703633
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 29/08/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Fayard 11,50
" C'est folie de croire que les périodes vides d'amour sont les " blancs "
d'une existence de femme. Bien au contraire. Que demeure-t-il, à le raconter,
d'un attachement passionné? L'amour parfait se raconte en trois lignes: Il
m'aima, je L'aima, Sa présence supprima toutes les autres présences; nous
fûmes heureux, puis Il cessa de m'aimer et je souffris...
" Honnêtement, le reste est éloquence, ou verbiage. L'amour parti, vient une
bonace qui ressuscite des amis, des passants, autant d'épisodes qu'en comporte
un songe bien peuplé, des sentiments normaux comme la peur, la gaieté,
l'ennui, la conscience du temps et de sa fuite. Ces " blancs " qui se
chargèrent de me fournir l'anecdote, les personnages émus, égarés, illisibles
ou simples qui me saisissaient par la manche, me prenaient à témoin puis me
laissaient aller, je ne savais pas, autrefois, que j'aurais dû justement les
compter pour intermèdes plus romanesques que le drame intime. Je ne finirai
pas ma tâche d'écrivain sans essayer, comme je veux le faire ici, de les tirer
d'une ombre où les relégua l'impudique devoir de parler de l'amour en mon nom
personnel. ".
d'une existence de femme. Bien au contraire. Que demeure-t-il, à le raconter,
d'un attachement passionné? L'amour parfait se raconte en trois lignes: Il
m'aima, je L'aima, Sa présence supprima toutes les autres présences; nous
fûmes heureux, puis Il cessa de m'aimer et je souffris...
" Honnêtement, le reste est éloquence, ou verbiage. L'amour parti, vient une
bonace qui ressuscite des amis, des passants, autant d'épisodes qu'en comporte
un songe bien peuplé, des sentiments normaux comme la peur, la gaieté,
l'ennui, la conscience du temps et de sa fuite. Ces " blancs " qui se
chargèrent de me fournir l'anecdote, les personnages émus, égarés, illisibles
ou simples qui me saisissaient par la manche, me prenaient à témoin puis me
laissaient aller, je ne savais pas, autrefois, que j'aurais dû justement les
compter pour intermèdes plus romanesques que le drame intime. Je ne finirai
pas ma tâche d'écrivain sans essayer, comme je veux le faire ici, de les tirer
d'une ombre où les relégua l'impudique devoir de parler de l'amour en mon nom
personnel. ".
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