Mémoire de mes putains tristes
EAN13
9782246819608
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Mémoire de mes putains tristes

Grasset

Indisponible

Autre version disponible

« L'année de mes quatre-vingt-dix ans, j'ai voulu m'offrir une folle nuit
d'amour avec une adolescente vierge. Je me suis souvenu de Rosa Cabarcas, la
patronne d'une maison close qui avait l'habitude de prévenir ses bons clients
lorqu'elle avait une nouveauté disponible. Je n'avais jamais succombé à aucune
de ses nombreuses tentations obscènes, et moins encore à celle-là, mais elle
ne croyait pas à mes principes. La morale est aussi une affaire de temps,
disait-elle avec un sourire malicieux, tu verras ». Ainsi commencent ces
souvenirs. Le narrateur, « timide et anachronique », comme il se définit lui-
même, vit dans une grande maison coloniale, héritée de ses parents, il a
presque tout vendu sauf la bibliothèque et sa collection de disques de musique
classique, il s'enorgueillit de n'avoir jamais couché avec une femme sans la
rétribuer. En fait, il n'est jamais tombé amoureux. Sa vie n'a pas été
passionnante et il décide de la commencer à un âge où la mort se penche déjà
sur lui. Il sera sauvé de la vieillesse, stimulé par cet amour tardif pour une
tendre adolescente. Les épisodes amoureux sont platoniques, sans une parole,
un mot : un voyeurisme extrême qui génère un amour fou. Ce qui prime dans ces
confessions d'un nonagénaire dont l'ultime désir est de mourir centenaire et
amoureux, c'est la revendication jubilatrice de l'amour et de la passion, quel
que soit l'âge et les circonstances. Le roman est parsemé d'épisodes
dramatiques, d'humour et de poésie, d'éléments propres à l'univers de Marquez
: la vie quotidienne dans les Caraïbes et le monde irééel de Macondo, la
solitude de l'homme, les errements de l'amour et surtout les amours
contrariés.
S'identifier pour envoyer des commentaires.