Bonaparte n'est plus !
EAN13
9782262079390
Éditeur
Perrin
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Bonaparte n'est plus !

Perrin

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Le plus grand homme du siècle est tombé, très loin dans une île de l
'Atlantique-Sud. Comment, au temps de la marine à voile, la nouvelle est-elle
parvenue en Europe ? Quelles réactions a-t-elle provoquées ? Mettons-nous,
pour la première fois, à la place des contemporains !
Le 5 mai 1821, à 17 h 49, le " général Bonaparte ", ainsi que les Britanniques
appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène,
belle comme l'antique, sera maintes fois représentée. Le 7 mai au soir, le HMS
Heron mettait à la voile pour l'Angleterre, avec à son bord le capitaine
Crokat, chargé d'apporter à l'Europe la terrible nouvelle. Il accosta à
Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l'écrivit Victor Hugo, le monde " était
délivré de son prisonnier ", mais – fait inimaginable aujourd'hui – resta deux
mois sans le savoir. Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en
milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The
Statesman fit le premier état de la disparition de l'ennemi capital. Louis
XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d'après-midi, par télégraphe
depuis Calais, puis par un message de l'ambassade à Londres.
Or, contrairement à ce qu'affirme l'historiographie traditionnelle, l'émotion,
réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement
militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures
furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les
causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible. Ni le
gouvernement ni le parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il
faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la
mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les cœurs.
En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses
informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l'on
crut que le monde allait vaciller, mais qui soldèrent en fait un épisode
lointain, voire en partie oublié.
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