- EAN13
- 9791036577468
- Éditeur
- Presses Universitaires de Provence
- Date de publication
- 15/10/2021
- Collection
- Le temps de l’histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Un asile en Provence
La maison Saint-Paul à Saint-Rémy du XVIIIe au début du XXe siècle
Evelyne Duret
Presses Universitaires de Provence
Le temps de l’histoire
Autre version disponible
L’ouvrage retrace l’histoire de l’asile où Vincent Van Gogh fut interné. En
1807, à Saint-Rémy-de-Provence, le docteur Louis Mercurin achète l’ancien
couvent Saint-Paul-de-Mausole. La petite maison de force tenue avant la
Révolution par des moines devient un asile privé laïque dirigé de main de
maître par le médecin. Pendant les décennies qui suivent sa mort en 1845, ses
trois petits-enfants, un temps associés dans la propriété de l’établissement,
président à sa destinée. Venus pour la plupart du quart Sud-Est de la France,
des malades mentaux des deux sexes sont séquestrés à Saint-Paul. Vincent van
Gogh y a vécu un an, de mai 1889 à mai 1890, séjour au cours duquel il a
réalisé une part importante de son œuvre. Une autre célébrité, Marie Lafarge,
condamnée pour le meurtre de son mari, l’avait précédé. D’abord effroyables,
les conditions de vie des pensionnaires s’humanisent ; grâce à la vigilance
des inspecteurs de la préfecture des Bouches-du-Rhône, les maltraitances les
plus criantes sont supprimées. Mais les préoccupations de rentabilité et les
problèmes de pouvoir entre propriétaires, directeurs, médecins et religieuses
relèguent au second plan la question de la guérison alors aléatoire de la
folie. L’histoire de Saint-Paul est aussi celle de sa féminisation : au départ
majoritairement masculin, l’asile s’organise peu à peu autour des sœurs de
Saint-Joseph et des malades femmes.
1807, à Saint-Rémy-de-Provence, le docteur Louis Mercurin achète l’ancien
couvent Saint-Paul-de-Mausole. La petite maison de force tenue avant la
Révolution par des moines devient un asile privé laïque dirigé de main de
maître par le médecin. Pendant les décennies qui suivent sa mort en 1845, ses
trois petits-enfants, un temps associés dans la propriété de l’établissement,
président à sa destinée. Venus pour la plupart du quart Sud-Est de la France,
des malades mentaux des deux sexes sont séquestrés à Saint-Paul. Vincent van
Gogh y a vécu un an, de mai 1889 à mai 1890, séjour au cours duquel il a
réalisé une part importante de son œuvre. Une autre célébrité, Marie Lafarge,
condamnée pour le meurtre de son mari, l’avait précédé. D’abord effroyables,
les conditions de vie des pensionnaires s’humanisent ; grâce à la vigilance
des inspecteurs de la préfecture des Bouches-du-Rhône, les maltraitances les
plus criantes sont supprimées. Mais les préoccupations de rentabilité et les
problèmes de pouvoir entre propriétaires, directeurs, médecins et religieuses
relèguent au second plan la question de la guérison alors aléatoire de la
folie. L’histoire de Saint-Paul est aussi celle de sa féminisation : au départ
majoritairement masculin, l’asile s’organise peu à peu autour des sœurs de
Saint-Joseph et des malades femmes.
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