Oeuvres complètes., XXII, Cahiers du retour à Paris, Œuvres complètes (Tome 22), 26 mai-juillet 1946
EAN13
9782070707683
ISBN
978-2-07-070768-3
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Blanche (22)
Séries
Oeuvres complètes. (22)
Nombre de pages
568
Dimensions
20,5 x 14 x 3,3 cm
Poids
545 g
Langue
français
Code dewey
848.912
Fiches UNIMARC
S'identifier

XXII, Cahiers du retour à Paris - Œuvres complètes (Tome 22)

26 mai-juillet 1946

De

Gallimard

Blanche

Offres

Autres livres dans la même série

Tous les livres de la série Oeuvres complètes.
Le 26 mai 1946 c'est, pour Antonin Artaud, le premier jour de la liberté retrouvée, liberté totale, il faut le proclamer contre toutes les fausses légendes qui ne cessent de prospérer. Il a enfin échappé à cet espace restreint et confiné des asiles où il avait été enfermé durant neuf années et il est libre de sortir et de rentrer aux heures qui lui conviennent, libre d'aller où il veut, de recevoir qui lui plaît. Des jeunes gens viennent le voir à Ivry, lui manifestent leur admiration et qu'ils attendent beaucoup de lui. Il se sent sollicité et sait qu'il a quelque chose d'essentiel à transmettre. Aussi, dès les premiers moments de son retour, forme-t-il le projet de s'expliquer au cours d'une conférence qu'il se montre, à plusieurs reprises, préoccupé d'organiser. Une autre sorte de contact avec le public va lui être offerte par la proposition, aussitôt acceptée, qui lui est alors faite de publier ses Œuvres complètes. Son abominable expérience ne pouvant avoir été vécue en vain, il décide de mêler à ses œuvres anciennes des textes récents qui porteront témoignage du travail accompli
ces trois dernières années. Cela l'amène à reprendre, sous un tout autre éclairage, les lettres et adresses dont, jadis, en 1925, il avait été responsable dans la Révolution surréaliste. Ce retour sur son passé, à cette période de sa vie, ne laisse pas d'être remarquable : une trajectoire parfaite est dessinée qui s'achève dans la maîtrise enfin conquise d'une langue que, dans la Correspondance avec Jacques Rivière, il accusait de toujours lui manquer. Elle lui permet toutes les audaces, celle qu'à présent il s'est gagnée et qu'il manie avec une allégresse certaine ; sa pensée n'y rencontre plus ni barrières ni chausse-trapes, elle est sienne entièrement : «Car aucun poète n'a jamais rien à apprendre d'un poète autre que lui. / Il faut faire le vide quand on écrit.»
S'identifier pour envoyer des commentaires.