Elizabeth P.

19,00
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12 juin 2019

Emmanuel et Béranger, un couple d’homosexuels en mal d’enfant, ont recours à une mère porteuse au Canada.
Malheureusement, lors d’un voyage, leur avion disparaît en mer.
Joseph le père d’Emmanuel quitte sa Normandie pour se rendre au Canada à la recherche de la mère porteuse.
Le temps m’a semblé très long à cette lecture !
L’histoire n’est pas inintéressante, mais mon enthousiasme était constamment freiné.
Trop de phrases, trop de détails, trop de clichés.
Certaines belles tournures, d’autres trop convenues.
Un texte sans respiration où le lecteur peine à reprendre son souffle.
Et puis, agaçant aussi cette manière de toujours nommer Joseph de manière différente : le normand, le manchot, le français, l’agriculteur, Nachu, le Bichon, le retraité, l’ancien éleveur, le Contentinois……..
Bref, mon sentiment est plus que mitigé.

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7 juin 2019

Quelle écriture originale et intelligente !
Une jeune marocaine raconte sa jeunesse à Marrakech.
Tout y est. Les odeurs, les couleurs, les mœurs….
Le style est percutant, insolent.
La deuxième parie, c’est sa vie à Paris. Après le décès de sa « mère officielle », elle part habiter chez sa sœur dans un F3 de la banlieue parisienne.
Là, c’est plus difficile, le racisme ambiant, la radicalisation de sa sœur et de son beau-frère, la déception...
Ҫa sent le vécu. Les souvenirs de l’auteur sont au service de cette fiction très réaliste, très contemporaine.
C’est un livre sur les femmes, sur l’émancipation, sur le monde moderne.
Leïle Bahsaïn a un réel talent d’écrivain.

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5 juin 2019

Oh là là ! Quel début fouillis et pénible !
Entre les familles Meunier et Coquillaud, c’est un vrai vaudeville.
Le nom de l’un ou de l’autre est cité toutes les trois lignes, et on finit par s’y emmêler.
Heureusement, à l’acte II, les filles sont devenues adultes, le ton change, et là, ça devient moins méli-mélo.
Claire Meunier se débat dans sa quête de vérité sur ses origines.
Je l’ai trouvée un peu trop sage et docile, comme son père.
Je ne regrette finalement pas d’avoir dépassé l’acte I, bien qu’en ayant été plusieurs fois tentée.
La suite est plus agréable.
Claire est attendrissante malgré ou plutôt grâce à ses faiblesses.
Bref, une histoire de famille assez lourde.
Passons à autre chose.

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2 juin 2019

Un petit garçon et un musicien de rue qui joue aussi avec les mots se rencontrent.
« Une chimère homme-oiseau », c’est ainsi que l’homme apparaît à l’enfant.
Ensemble ils arpentent les rues de Paris.
L’homme raconte à l’enfant les plaques, les inscriptions, la vie de Paris.
Quelques années de bonheur pour l’un comme pour l’autre, suivies d’une séparation brutale.
L’enfant devenu adulte ne s’en remettra jamais.

Encore une belle histoire de Sylvie Germain, et surtout, de magnifiques personnages.
Avec son talent habituel, elle crée une ambiance subtile, des relations extraordinaires, des situations improbables.
Et comme à chaque fois, la magie opère.
On est sous le charme de l’écriture, de l’histoire, de ces êtres inventés.
Nathan, Gavril... ils restent là, bien présents, longtemps après la dernière page tournée.

Mercure de France

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29 mai 2019

Installé dans sa roulotte, Arthur H s’attelle au difficile déchiffrage de "L’art de la fugue", de Bach.
Une lueur étrange apparaît, se précise, c’est Bach lui-même qui entreprend un dialogue avec Arthur. Apparition qui reviendra plusieurs fois.
Complètement savoureux ces dialogues ! Toute la fantaisie d’Arthur H.
Et dans ces conversations, on parle de fugues. Celles de Bach, bien sûr, mais aussi celle de Nicole, la maman d’Arthur, le jour de ses 18 ans. Et celle d’Arthur, à 15 ans.
L’auteur se livre complètement, raconte par le menu ces fugues familiales.
Et là, il le fait très sérieusement.
En même temps il rend un hommage plein d’amour à sa mère, la « boxeuse amoureuse ».
J’adore Arthur H.
Sa sensibilité, sa fragilité, sa folie, sa profondeur, son humour, son immense talent musical, sa voix sensuelle.
Chaque moment passé à l’écouter est un véritable moment de bonheur.
Le voir sur scène, je ne trouve même pas les mots pour expliquer l’émotion que ça procure.
Le lire, encore un autre privilège.
Arthur H, comme Barbara fait partie de ma vie. Je ne pourrais pas m’en passer.