Olivier C.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Kafka, l'éternel fiancé

Kafka, l'éternel fiancé Jacqueline Raoul-Duval Flammarion 253 pages Le héros de ce roman est l'écrivain tchèque Franz Kafka. Les héroïnes en sont les femmes qu'il ale plus aimées ; Felice, son premier véritable coup de foudre à qui il écrira jusqu'à trois lettres par jour pendant des mois ; Milena Jesenska, la plus proche intellectuellement ; Julie, la jeunesse retrouvée et Dora, « le visage de l'amour des derniers jours ». Ce roman fondé sur la correspondance et les journaux de Kafka retrace ces relations instables marquées par l'échec mais suggère surtout que la tension provoquée par le sentiment amoureux est l'un des stimulants principaux de la création romanesque. Chez Kafka l'intransigeance morale, l'excellence littéraire côtoient un masochisme sous-jacent accentué par le conflit avec son père, un attachement compliqué au judaïsme. La solitude, le manque d'argent puis la maladie assombrissent les derniers jours. Seules sont lumineuses les lettres à ces fiancées. Il n'est pas nécessaire d'avoir déjà lu les œuvres de Franz Kafka pour apprécier ce roman mais on ressort de cette lecture avec l'envie de les connaître plus profondément.

17,25
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17 septembre 2012

Allmen et les libellules

Allmen, le héros du roman de Martin Suter est un dandy de grand chemin, collectionneur d'art élégant, dilettante ayant dilapidé la fortune familiale mais encore suffisamment à l'aise pour ne pas travailler. Trop distingué pour ne rien faire malgré tout, ses occupations le portent vers le trafic d'oeuvres d'art afin de maintenir son train de vie. Parangon du gentleman, Allmen se doit de n'escroquer que des gentlemen. Dans ces aventures Allmen est secondé par Carlos,son majordome guatémaltèque, factotum stylé à l'efficacité redoutable. Entre les deux hommes un art du sous-entendu est le sel de leur complicité. C'est aussi cet art de l'ellipse qui caractérise le style du dernier roman de M. Suter.

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17 septembre 2012

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Il faut avant tout bannir son esprit de sérieux pour savourer ce singulier roman. « Ce vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » file donc à l'anglaise le jour de ses cent ans. Sa liberté retrouvée, il s'accapare presque par mégarde une valise qui s'avère être une trésor de cinquante millions de couronnes suédoises. La cavale du vieil homme devient dès lors une chasse au trésor pour quelques policiers, journalistes et autres brigands. Par ailleurs expert en explosifs sa vie durant, il permet au lecteur d'enrichir ses connaissances de l'Histoire du dernier siècle tant politique que géo-stratégiques. Ce vieux Suédois ayant côtoyé les grands de ce monde son influence sur le destin des peuples nous est enfin révélé. Cela pourrait être la vérité mais en plus drôle !

19,80
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17 septembre 2012

Le Turquetto

Le Turquetto est le nom donné par les Vénitiens de la Renaissance à un jeune peintre venu de Constantinople. Enfant juif élevé par les Grecs dans un monde musulman, Eliele Turquettoest initié au dessin par la calligraphie mais très vite brimé dans sa vocation par les interdits religieux. Situant la peintre au-dessus de tout, de sa vie-même, cachant sa religion, il s'évade en Italie auprès des grands maîtres. A Venise, il connaît l'apprentissage, la reconnaissance, les succès et la gloire puis les trahisons, la chute et l'exil à nouveau. La maîtrise de la construction en courts chapitres comme autant de scènes de la vie quotidienne, la finesse de chacun des personnages, l'érudition et l'élégance de la langue font de ce roman une très belle œuvre. Le mystère sur l'existence réelle de ce peintre ajoute encore à son attrait.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

En Patagonie avec Michel Houellebecq

Juremir Machado da Silva est un écrivain brésilien. C'est aussi le traducteur des oeuvres de Michel Houellebecq. Il est également son ami. En compagnie de son épouse Claudia il entraîne Houellebecq dans un périple en Patagonie jusqu'aux confins de la Terre de Feu et d'Ushuaïa. Et pendant trois semaines ces touristes singuliers vont pratiquer un art de la conversation de voyage plein de mordant, d'ironie, de tendre amitié voire de loufoquerie. Michel Houellebecq s'amuse ainsi à titiller ses compagnons quand il évoque les pingouins, les loups-marins ou encore Dieu , les femmes et les enfants... Par delà la légèreté de ton, son sérieux, sa sensibilité, son intelligence s'éveillent quand on touche aux écrivains et aux livres. Plus souvent répondant au bavardages du Brésiliens, Houellebecq se contente de « ah, bon ! Hmm, hmm ». Puis il baille aux corneilles...